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Il y eut un soir, il y eut un matin
Le récit de la création du monde dans le premier chapitre de la Genèse suscite des questionnements dans mes recherches créatives et plastiques.
Le texte rapporte que dans son acte de création, Dieu, Créateur, fait apparaître en usant de sa parole un univers vivant et luxuriant en commençant par la création de la lumière. D’un point de vue plastique, la lumière est le préalable nécessaire pour l’expérience visuelle sans précédent que vont offrir les jours suivants sa création. Nous pouvons voir, contempler et apprécier la complexité et la diversité de la nature, ses couleurs, ses formes, ses matières et textures, ses mouvements et vibrations, grâce à la lumière.
Dieu nous fait don de la lumière. Dieu lui-même est Lumière : Il fait don matériellement de quelque chose qui a Son caractère. Il apparaît ainsi à travers ce récit que l’expérience sensible et l’expérience spirituelle sont originellement indissociables.
A travers la série de gouaches Il y eut un soir, il y eut un matin, je cherche à expérimenter physiquement et picturalement cette double dimension de la lumière en puisant dans un répertoire de gestes, de couleurs et de formes organiques pour exprimer et pour donner à ressentir en les matérialisant mes mouvements intérieurs.